En octobre 2020, nous sommes partis en vacances pour quelques jours à Quiberon. Nous avons loué un petit appartement pour notre séjour. Et en arrivant, oh surprise ! L’appartement en question n’était pas juste petit, il était vraiment très petit. L’espace y était optimisé au maximum et me donnait la sensation d’être comprimée, presque en manque de souffle. Et ça m’a ramenée à la situation du moment.
Depuis deux ans, les contraintes et les normes se sont multipliées et superposées. J’ai eu la sensation que mon espace de liberté, mon espace d’agir se resserrait. Mettre les masques dans les espaces dans les espaces fermés, puis dans les lieux publics, puis dans les villes, et enfin sur certaines plages. À la plage !?! Dans le Morbihan, en novembre 2020, les plages étaient fermées de 21h à 6h. What?
Ces mesures ont heurté mon besoin de liberté et de contact avec la nature en toute liberté justement. Je ne vais pas épiloguer sur le sentiment de révolte et de frustration qui en a découlé, là n’est pas le propos. Mais j’ai plutôt envie de poser la question suivante : comment faire quand notre espace extérieur se restreint, quand on se sent contraint? Comment être avec ces émotions de colère, de tristesse, voire de frustration ?
Apprendre à les co-nnaître. Littéralement naître avec : observer cet espace en soi. Accueillir ses émotions et voir ce qu’elles viennent révéler, nous révéler de nous. Quelles aspirations se cachent derrière ? Ensuite, se relier à ces belles aspirations qui nous sont si précieuses.
« J’aime vivre… »
« c’est si important pour moi de vivre … »
Et là, on ouvre une perspective plus vaste. Et au passage, on sort de la rumination pour se relier à ce qui nous fait vibrer à l’intérieur. On arrête de tourner en rond dans son petit bocal et on crée à partir de notre élan de vie. Une façon d’agrandir notre espace, en somme.
« Vous êtes maître de votre vie et qu’importe votre prison, vous en avez les clefs. »
le Dalaï-Lama
Notre espace intérieur est ainsi à construire et à redéfinir, au fur et à mesure, en fonction des circonstances que l’on vit. Ainsi, on apprend alors à se co-nnaître.
Parfois, nous avons aussi à vivre Le blues du lundi matin.
[…] Pour compléter, Et quand l’espace se retreint… […]