J’ai écrit cet article, suite au premier confinement. Depuis, les circonstances ont changé, néanmoins la réflexion me semble toujours d’actualité, je dirais même plus que jamais. En ces temps où les contraintes et les réglementations en tous genres se multiplient, il peut être intéressant de s’interroger sur notre rapport au temps, et à notre programme journalier.
Tout d’abord, comment tu les as vécu, toi, les confinements ? En théorie, on a eu moins de déplacement qu’avant, moins de rendez-vous, moins de ci et de ça. En théorie, oui. En pratique, avoir les enfants avec nous toute la journée, télétravailler, s’occuper des tâches ménagères, et j’en passe… Bah, tout ça, ça a demandé du temps et de l’énergie, beaucoup d’énergie !
En parallèle, notre espace physique s’est quelque peu restreint : notre logement, notre jardin, et 1 km à la ronde. On a pu se sentir un peu à l’étroit dans cet univers réduit à peau de chagrin… De plus, on a eu notre espace psychique bien occupé : le programme de la journée a été parfois presque plus dense qu’en temps normal, enfin c’est mon ressenti !
La bonne nouvelle, c’est que ça nous a peut-être permis de faire le point sur notre rapport à l’urgence et à tous les « il faut » et les « je dois ». Une amie m’a dit que ce n’était pas facile de se « démultiplier ». Alors, moi ça m’a fait tilt. Passer son temps à se « démultiplier », ça peut mener droit à l’épuisement ou à l’explosion. Et j’en sais quelque chose, puisque je suis moi-même passée par la case « burn-out » plusieurs fois. Car si on passe son temps à répondre aux contraintes diverses et variées, on n’est plus à l’écoute de notre élan de vie…
Et c’est justement dans les moments où on se sent sous pression qu’il peut être intéressant, et même salutaire, de
« distinguer l’urgent de l’important »,
Christophe André, Méditer jour après jour
Prendre un moment pour souffler, pour faire une pause et surtout pour prendre un temps de recul sur ce que l’on vit. Cela permet ainsi de s’écouter et de voir quels besoins nous aurions envie de nourrir dans le présent. Peindre, dessiner, jardiner, parler avec un(e) ami(e) ou tout simplement rêver. Soyons créatifs! Et si la réponse est juste : ne rien faire. Et bien, tant mieux. Va pour se poser, ou se reposer.
J’y vois un double bénéfice : d’une part, se remettre sur le chemin de la joie. Et c’est nécessaire dans ce temps où le climat ambiant est quelque peu morose ! D’autre part, je me dis que c’est aussi un joyeux message à transmettre à nos enfants : s’autoriser à se faire plaisir, c’est le meilleur moyen de montrer aux enfants que chacun a sa propre voie et sa façon de s’épanouir.
Et si mettre la joie au centre de sa vie, c’était ça l’urgence ?
Pour cela, on peut s’interroger : Vivre au présent ou au conditionnel ?
[…] Pour aller plus loin, je te propose de Lâcher l’urgent pour aller vers l’important. […]