On a tous une histoire qu’on se raconte ou des histoires qu’on se raconte. Des mythes personnels, des contes, ce qui nous donne du sens, c’est à dire à la fois une direction et une signification. Alors, il peut arriver que cette histoire ne nous serve pas vraiment ou même nous desserve complètement. Sans en être vraiment conscient, ça nous plombe, plus que ça nous allège. Elle justifie nos états d’âmes, nos tourments du moment et les renforce jour après jour.
En fait, les neurosciences ont montré que la mémoire est une construction, plus qu’une suite de faits objectifs. Boris Cyrulnik nous cite sa propre histoire : enfant juif, il a été sauvé par une infirmière qui l’a enlevé à des gardes allemands. Dans son souvenir, elle était blonde. Plus tard il l’a retrouvée et il a découvert qu’elle était brune. C’est une anecdote mais cela montre qu’il y a une part subjective aux souvenirs qu’on a en tête… Martin Latulippe nous parle des « bonnes histoires de merde qu’on se raconte », c’est assez parlant de mon point de vue…
Quand on sait que nos pensées sont créatrices, et que parfois, on se les répète pendant des années, ça nous donne une idée de ce que cela peut produire ensuite dans notre réalité. Bien sûr, loin de moi l’idée de dire que ces épisodes sont insignifiants ou sans importance! L’idée ici, c’est plutôt de se dire : et maintenant je fais quoi de tout ça ?
Je continue à poursuivre cette narration ? Ou je mets mon attention sur un autre pan de mon histoire ? Et je m’affranchis ainsi de certaines de mes « justifications ». Pour cela, je vous propose de revenir au présent, à l’ici et au maintenant.
Le plus grand défi des êtres humains, c’est d’Etre Ici et Maintenant, de cesser d’inventer des histoires! Cesse de créer des histoires à partir d’un instant présent. […] Sois dans l’instant. «
Neale Donald Walsh, Conversation avec Dieu
Et le choix se situe là : dans cet espace où je décide de porter mon attention et mon intention. Et d’y mettre une touche plus légère, plus joyeuse, et en tout cas, plus consciente. Cela permet de changer de dynamique et d’aller vers ce qu’on veut vraiment, tout en s’éloignant ce qui ne nous sert plus. Un pas à la fois. Cela change de perspective, et ouvre le champ des possibles.
Alors dis-moi, de quoi as-tu envie de t’inspirer à partir de maintenant?
Pour commencer, tu peux sortir du jugement.
[…] Et si on changeait son regard, pour modifier l’histoire qu’on se raconte. […]