S'aimer et prendre soin de soi

Mettre de la nuance dans sa vie

Mon fil rouge depuis que je suis maman, et même avant, c’est la bienveillance. La bienveillance pour moi c’est un besoin fondamental, une aspiration profonde. Et je la vivais dans ma relation aux autres, plus que dans ma relation à moi-même. Je l’abordais sous un angle précis : veiller au bien-être des autres, mes enfants en particulier, mais en oubliant l’autre versant : la relation à moi-même.

Comme je l’ai déjà dit, j’ai découvert avec la communication non-violente que la bienveillance, pour être complète et véritable, couvre aussi cette partie-là. « Charité bien ordonnée commence par soi-même », comme nous dit l’adage. Et je me suis aperçue avec mes enfants, que taire mes propres besoins, ou les reléguer au second plan a de graves conséquences sur mes relations.

Je ne souhaitais pas être dans l’exigence avec mes enfants. Je comptais sur leur bonne volonté et leur collaboration. Parfois, ça marchait, et parfois pas. Je me refusais donc par exemple à exiger de l’aide pour les tâches ménagères notamment. Et cela se terminait par des résultats loin d’être satisfaisants. Entre le concours de celui qui quitte la table le plus vite, celui qui fait semblant de ne pas entendre, ou encore celui qui aide le plus souvent et qui a l’impression de toujours faire les tâches à la place des autres ; c’était le festival à la maison. Chacun avec un rôle (assez) bien défini. Et moi dans tout ça, j’ai fini bien des fois au bord de la crise de nerfs à m’énerver en retrouvant le travail à moitié fait…

Nous avons eu hier soir une discussion tous les 6 pour remettre les choses à plat, et mettre les pieds… dans le plat ! A cette occasion, j’ai réalisé que j’avais accumulé beaucoup de frustration car je ne me sentais pas entendue dans mon besoin de soutien et que cela entrainait aussi beaucoup de fatigue. Du coup, le relationnel au quotidien était teinté à certains moments de tensions, et d’exaspération, quand je me retrouvais seule alors que j’avais demandé de l’aide à l’un ou à l’autre. Et je nourrissais alors une énergie bien peu nourrissante, voire délétère pour moi et mon entourage.

Quand j’entendais mon mari hausser la voix et exiger que les enfants fassent telle ou telle chose, cela me faisait réagir en mode : « Oh, non. Pas d’exigence : priorité à la bienveillance ». Et puis, il m’a interpellée un jour en me disant : « Je préfère taper du poing sur la table et exiger que ce soit fait une fois pour toutes, que parlementer et perdre de l’énergie avant d’arriver au même résultat. » Alors, je ne dis pas que c’est LA solution, mais tout de même ça m’a fait réfléchir sur mon mode de fonctionnement. Je n’apprécie pas du tout le rapport de forces, mais laisser une marge de liberté et avoir en retour une débandade générale, ça ne me convient pas non plus…

Alors, voilà : entre la théorie et la pratique, il y a parfois une légère, très, très légère différence. Et nous faisons de notre mieux pour aller dans la direction qui nous convient, ce qui nous amène parfois à faire des déviations pour y arriver. Donc, la bienveillance, ça se vit dans l’écoute des autres et de soi. Et surtout, surtout, tout en nuance. Pas à pas.

Dans la même idée, tu peux lire aussi : Un seul mot d’ordre : liberté !

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1 commentaire

  1. […] Pas à pas, on apprend à mettre de la nuance dans sa vie. […]

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