Vague de tristesse, de peur ou de colère. Tu es dedans, complètement. Et tu te demandes alors comment t’en débarrasser…
Et si, la première étape, c’était justement de ne pas vouloir s’en débarrasser ? Nous avons tendance à vouloir nous éloigner de ce qui nous fait mal, et c’est une réaction normale… Seulement, ça ne nous laisse pas la possibilité de comprendre et d’éclairer ce qui se joue derrière. A court terme, cela peut -peut-être- nous soulager. A long terme, c’est moins sûr et il est fort probable que la question revienne sur le devant de la scène, et d’une façon plus intense.
Une émotion est là pour nous envoyer un message. Quand elle est forte, on n’a souvent qu’une envie : être ailleurs, et ne plus ressentir ce qui est là. On est en réaction, en tension. Et les pensées arrivent dans la foulée : « qu’est ce qui m’arrive ? Pourquoi ça ? Stoooop ! » Et on se laisse entrainer dans une spirale infernale où on a l’impression de ne plus avoir de prise sur la situation et sur nos réactions. Moi, j’ai eu souvent la sensation d’être en apnée : ne plus respirer en attendant que ça passe… Tout ça, je l’ai vécu des dizaines, des centaines ou des milliers de fois, je ne compte plus.
Alors, comment faire autrement ? Et si on essayait d’observer ce qui se passe, et de revenir au corps… Écouter son corps et se remettre en mode présent. Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand la vague est un tsunami ! En même temps, nager à contre-courant, ce n’est pas forcément non plus choisir la solution de facilité. Donc, prendre un temps de pause avec soi-même. Ralentir, respirer et se recentrer. Voir ce que nous dit notre corps : où se situe la/les tensions ? Quelles sensations apparaissent ? Tu peux le faire en méditant, ou en écrivant ce qui te traverse : tes émotions, tes sensations et pensées associées.
« Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas la perfection mais la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression en ascension. »
Carl-Gustav Jung
Ainsi, tu amorces un dialogue avec toi-même. Accueillir le présent : ce qui est là, ici et maintenant. Et surtout, faire le choix de t’accueillir en douceur. Comme une mère prend son enfant dans ses bras, pour le laisser pleurer et le réconforter dans un moment de détresse. Il y a sûrement une part de toi qui ne te parlera pas de la façon dont tu as besoin. Accueille-là elle aussi, et dis-lui qu’elle est la bienvenue. Car elle est reliée aussi à des aspirations qui te sont chères, même si son mode d’expression n’est pas celui que tu préfères. Et c’est en ouvrant cet espace de parole avec toi-même que tu pourras peu à peu mieux comprendre ce qui se vit en toi. En somme, mettre de la lumière, là où était nichée une sorte d’indéfini, une obscurité.
J’ai mis du temps à l’accepter, et parfois je le refuse encore. Et toi, où en es-tu avec tes imperfections ?
A propos des émotions qui nous submergent parfois, je te propose de lire aussi Vivre les montagnes russes.
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