En tant que parents, nous avons un double apprentissage à faire : apprendre à accueillir nos propres émotions et aussi celle de nos enfants. Pour être honnête, il me semble qu’il y a un peu de travail pour connaitre et mieux comprendre nos émotions. Or, c’est notre boussole intérieure, pour nous faire sentir ce qui nous met à l’aise ou ce qui nous crée de l’inconfort ; un mouvement de la vie qui nous indique une direction.
La joie nous amène vers ce qui nous nourrit et on en redemande bien sûr. La colère nous rappelle là où sont nos limites, notre espace vital. La tristesse nous montre ce qu’on doit lâcher. La peur nous parle d’une sensation de danger, et des limites psychologiques, que l’on peut choisir de dépasser.
Et si nous essayons d’accueillir ce qui vient : de voir cela comme un précieux signal à notre attention. On peut alors utiliser la phrase « COMMENT TE SENS-TU ? ». Sortir du « tu es… » ou « je suis… » pour aller vers le « Tu te sens… » « Je me sens… » Cela permet de mettre l’émotion à distance et d’insister sur le fait qu’une émotion, ça passe.
Et cela est valable pour nous, comme pour nos enfants. Il y a une vingtaine d’année, on parlait encore de « gérer ses émotions ». Mais les émotions, ça se vit en nous et ça ne se contrôle pas, que l’on soit d’accord ou pas… Depuis, l’approche des émotions a beaucoup évolué et maintenant il est plutôt question de les accueillir, même si on entend encore souvent « la gestion des émotions ».
Comment ? En observant ce qui se passe en nous.
- Quelles sont mes sensations?
- Où cela se passe-t-il dans mon corps?
- Comment est ma respiration ?
Et surtout, en se laissant le temps d’être avec tout ce qui se passe à l’intérieur. Bref, prendre un temps pour le vivre, et le laisser passer, en toute bienveillance.
Vous me direz : oui, mais on ne peut pas faire ça, quand on a nos enfants autour ! Dans ce cas, je vous invite à prendre au moins un moment pour faire quelques respirations avant de continuer votre journée. Puis, de prendre un temps avec vous-mêmes le soir pour faire ce même exercice, une fois les enfants couchés. Dans ce cas, faites un petit retour en arrière : qu’est ce qui s’est passé ? Comment je me suis senti ? Et en repensant, comment ça se passe dans mon corps présentement ?
Thomas d’Ansembourg nous parle dans ses conférences et ses vidéos de cette nécessaire écologie intérieure, pour nous permettre de nous écouter et d’apprendre à nous connaître. Aller à la rencontre de soi-même, et pouvoir écouter ses émotions. La communication non-violente nous dit : « écouter le vivant en nous ».
Alors, que la vie a-t-elle à vous dire ?
Parfois, quand on n’est pas à l’écoute de ses émotions, ça finit en : « J’en peux plus… »
[…] On peut écouter ses émotions, pour suivre le mouvement de la vie. […]