Pacifier sa relation avec soi-même
Cultiver sa paix intérieure

Vivre en paix

Pacifier sa relation avec soi-même

Comment vis-tu ta relation avec toi-même ?

Es-tu ton meilleur allié, ton meilleur ami ? Ou est-ce parfois le champ de ruine dans ton monde intérieur ? Si on faisait un test rapide, sur une échelle de 1 à 10, à combien te situes-tu dans ta bienveillance avec toi-même ? Ce n’est qu’une indication, et ce n’est en aucun cas pour te passer le fouet sur un manque ou un dysfonctionnement ! Juste observer comment on est (ou un peu ou pas assez) en amour de soi-même. Observer et se demander aussi : qu’est-ce que je veux pour moi, à partir de maintenant ?

Lorsque j’ai commencé les formations en Communication Non-violente, ça a été une grande découverte pour moi : le premier module est exclusivement tourné vers la relation de soi à soi. Être au clair avec soi-même, pour ensuite pouvoir aller vers les autres. Quelle surprise ! Je venais pour améliorer ma relation avec mes proches et les autres, et j’étais ramenée à moi-même. Et au fond, ça paraît juste : c’est en me comprenant, et en m’acceptant, que je peux ensuite clarifier ce qui m’anime. Alors, je suis plus en mesure d’engager la discussion et l’échange avec autrui.

S’écouter, comme on écouterait une amie qui nous exposerait ses soucis : ce n’est pas forcément une compétence qu’on nous a inculquée. Au contraire, on nous a plutôt appris à être dur envers nous-mêmes, à nous « chacaliser » comme disait Marshall Rosenberg. On se reproche nos paroles, nos actions, ou nos non-actions. Et c’est très culpabilisant. Alors, si on essayait autre chose ?

Si on pacifiait notre relation à nous-mêmes, si on mettait de la douceur et de la tendresse, qu’est-ce que cela changerait ? C’est à la fois le plus grand pas et le plus petit. Revenir à soi et s’accueillir. J’avais évoqué dans l’article Passer de l’ombre à la lumière le fait que nous sommes faits de multiples parties, avec chacune des aspirations et des désirs différents, voire contradictoires. Je ne sais plus quel auteur a dit dernièrement lors d’une conférence que nous ne sommes pas des blocs humains, mais des êtres humains, et ça me semble très parlant. Oui, on a des aspirations diverses et multiples. Et oui, tout cela peut faire une joyeuse cacophonie…

Et parfois, ce qui s’exprime d’abord, ce n’est pas forcément ce qu’on voulait vraiment dire. Et les émotions peuvent nous court-circuiter et nous placer en mode réactif, avec les dérapages que cela peut comporter. Ce n’est pas pour rien que l’on dit parfois « mes mots ont dépassé ma pensée »… Alors, prendre le temps de s’écouter, d’écouter tout ce qui s’exprime, c’est apprendre à se connaître.

Et c’est le début d’une révolution… Voici ce que dit Thomas d’Ansembourg :

Si nous voulons changer le monde, nous devons commencer par nous changer nous-mêmes. Nous avons besoin de démanteler nos systèmes de pensée, et de nous transformer. Nous avons besoin de bien comprendre le “je”, pour comprendre le “tu”, et créer du “nous”. En trois mots : pour vivre ensemble. »

Thomas d’Ansembourg, Du je au nous, l’intériorité citoyenne.

Et si pacifier notre relation à nous-mêmes, c’était la meilleure voie pour contribuer à la paix ?

Pour aller plus loin, on peut aussi Faire fleurir son jardin intérieur.

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1 commentaire

  1. […] Et maintenant, si on s’autorisait à Vivre en paix? […]

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